Pontiffroy-Poésie reçoit
Jean-Paul Klée
le 17 janvier 2015, à 16h 30
Médiathèque Verlaine
1, cour Elie Fleur, METZ
Entrée libre
Jean-Paul Klée
Jean-Paul Klée est né à Strasbourg en 1943. Son père, le philosophe Raymond-Lucien Klée, accusé de propagande gaulliste et arrêté, disparaît au camp de concentration du Struthof en 1944. Cela marqua profondément la vie et l'oeuvre de Jean-Paul Klée. Professeur, il est radié de l'éducation nationale en 1991, après son combat virulent contre les collèges et lycées Pailleron (dangereusement inflammables) . Il revient vivre à Strasbourg, dans des conditions précaires.
Son œuvre, bien que ne comportant qu'une douzaine d'ouvrages publiés, est forte de milliers de pages écrites jour après jour dans une espèce de journal sans fin mêlant le quotidien à une révolte permanente contre une humanité s'autodétruisant. Reconnaissable entre toutes, l'écriture de Jean-Paul Klée, qui s'autorise beaucoup de liberté avec l'orthographe, est surtout animée par un lyrisme flamboyant, tout entier tendu vers « les frères humains ». Si sa vision du monde reste tragique, la foi du poète en l'amour et l'amitié le soutient dans un non-renoncement porteur de vigueur, de jubilation, de fantaisie, de colère aussi. Sans doute, sa trop grande humilité lui aura-t-elle valu de rester en retrait de la scène poétique contemporaine, hormis une reconnaissance avérée en ses terres alsaciennes. Mais il est encore temps, pour les éditeurs, de sortir de leur silence poussiéreux ces milliers de poèmes et proses entassés depuis des décennies sans grand souci de publication. Comme si écrire demeurait pour Jean-Paul Klée l'acte essentiel, son élixir de vie.
Quelques uns de ses ouvrages :
Poèmes de la noirceur de l'occident ; bf, 1998.
Oh dites-moi si l'ici-bas sombrera ; Arfuyen, 2002.
Décorateurs de l'agonie ; bf, 2013.
Manoir des mélancolies, Ardensen éditions, 2014.