21 février 2008
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– première traversée (2000/2007) –
Qu’est-ce qu’une collection de poésie ?
Sept ans après la création de Vents Contraires il m’est peut-être plus facile de répondre, puisque les titres se sont progressivement accumulés pour constituer aujourd’hui un fonds riche de 16 ouvrages.
Une collection s’annonce avec livres à l’appui, écrivais-je à l’aube de l’an 2000. Ce sont ces livres, précisément, qui, se rajoutant les uns aux autres, contribuent à forger une espèce de bibliothèque singulière, une vitrine volontairement sélective – et par trop restrictive, j’en conviens – de la création poétique contemporaine.
En un mot une collection.
C’est à dire un espace de publication ouvert à certaines opérations poétiques d’aujourd’hui.
Vents Contraires ne cherche pas à créer ou défendre quelque courant poétique. Juste à retenir dans ses choix un rien subjectifs les chantiers littéraires qui lui paraissent les plus novateurs, les plus risqués, les plus « résistants » aussi aux armes de textruction massive (Cf. J.P. Bobillot) détenus par « la normalité » éditoriale et ses agents de sécurité.
Vents Contraires fait partie des lieux se raréfiant où souffle encore un vent de liberté de création, tantôt « affolant la boussole du sens », tantôt déclarant « l’échec de la poésie » ou « la poésie compromise », ou encore qu’ « il n’est de poésie qu’à s’en moquer. »
Turbulences, trafics, détournements, connivences, hybridations, systématisations, sonorités, déviations, fictions, mélanges, fragments, slogans, trouées, assemblages, listes…
Vents Contraires, une association de mal-faiseurs ?
Non, une collection de poésie.